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Respect des droits des femmes

Une avancée majeure

Saluons cette avancée majeure en matière d’égalité des droits réels des femmes. En ce début de siècle, la France devient donc le premier pays à inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution. Une nouvelle fois elle est fidèle aux courants progressistes de son histoire, à la défense des droits humains dont elle écrivit la déclaration il y a plus de deux siècles.

Cependant cet événement historique ne saurait occulter les inégalités persistantes entre femmes et hommes dans bien des domaines, les régressions du droit des femmes au niveau européen et mondial.

A titre d’exemple, dans l’hexagone, tous temps de travail confondus, les femmes touchent en moyenne 20 % de moins que les hommes. En Europe, des États comme la Pologne et la Hongrie ont restreint leurs législations, déjà très conservatrices, en matière d’avortement.  En Italie, les régions gouvernées par la coalition qui a porté au pouvoir la nouvelle présidente du Conseil, multiplient les obstacles à l’avortement, les discours qui le condamnent de plus en plus explicitement.  Aux Etats-Unis, le 24 juin 2022, la Cour suprême annulait l’arrêt fédéral Roe vs Wade, qui garantissait depuis 1973 le droit d’avorter sur tout le territoire.

 

Restons vigilant·e·s

Pour la ligue de l’enseignement, fédération de la Réunion, mouvement d’éducation populaire qui invite femmes et hommes à débattre et agir pour combattre les inégalités et toute forme de discrimination, la plus grande vigilance reste donc d’actualité.

D’autant que notre histoire locale, qu’elle soit lointaine ou récente, ne manque ni de faits, ni de témoignages qui illustrent l’instrumentalisation du corps des femmes sur notre sol : de la plus abjecte des réifications au cours de la période coloniale, à son contrôle par l’institution dans les années 60 et 70, lors « des campagnes antinatalistes agressives et retarde systématiquement la mise en œuvre des lois sociales de protection des femmes enceintes. »[1]

De plus notre département est le plus touché, après la Guyane et Mayotte par le phénomène de grossesses précoces. En 2019, les chiffres publiés par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), montre que dans notre île pour près de 6% des naissances, la mère a moins de vingt ans, c’est bien au-dessus du niveau national qui est en dessous de 2%.

Par conséquent, en tant que mouvement complémentaire de l’école publique, et fédération d’associations, nous invitons tou·s·tes nos adhérent·e·s à poursuivre, voire à amplifier l’ensemble des activités qu’elles/ils mènent pour éduquer le plus grand nombre à une citoyenneté émancipatrice, éclairée et solidaire. Contre le repli sur soi, l’exclusion, et toutes les formes de régressions, restons mobilisé.e.s !

[1] Voir, François Vergès, Le Ventre des femmes, Capitalisme, racialisation, féminisme, Albin Michel.

Incription formation CPJEPS en continue 2023

Incription formation CPJEPS en alternance 2023

Incription formation BAFA/BAFD 2023